Contexte d’élaboration
En France, sont recensés à ce jour plus de 7 000 sites et sols pollués ou potentiellement pollués du fait d’activités industrielles anciennes (anciens sites miniers, anciennes installations classées pour la protection de l’environnement [ICPE], etc.) ou actuelles, appelant une action des pouvoirs publics à titre préventif ou curatif (base de données BASOL).
Objectifs de la recommandation
Les enjeux de cette recommandation de bonne pratique sont la prévention des effets sur la santé de l’exposition environnementale à l’arsenic inorganique, l’identification de populations à risque, la détection précoce des contaminations et des effets sur la santé de l’arsenic inorganique dans ces populations, une meilleure prise en charge médicale et un suivi adapté et harmonisé des personnes contaminées ou à risque de l’être.
Les objectifs de cette recommandation sont :
- de définir l’intérêt et les modalités de dépistage des contaminations par l’arsenic inorganique, dans les populations résidant sur des sites pollués par cet élément ;
- de proposer des modalités de prise en charge des personnes sur-imprégnées pour le diagnostic, le traitement et le suivi de leur intoxication.
Limites de la recommandation
Le champ de cette recommandation est limité au dépistage, à l’évaluation, au traitement et à la prévention des effets sur la santé, associés à l’exposition environnementale à l’arsenic inorganique.
Sont exclues du champ de l’analyse :
- les expositions professionnelles à l’arsenic inorganique ;
- les expositions aiguës à l’arsenic inorganique ;
- les expositions aux dérivés organiques de l’arsenic ;
- les co-expositions environnementales.
Populations concernées
Cette recommandation vise les personnes résidant sur des sites dont la pollution par l’arsenic inorganique est avérée ou possible.
Professionnels concernés
Cette recommandation de bonne pratique est destinée :
- à tous les professionnels de santé, notamment les médecins généralistes, pédiatres, dermatologues, gynécologues-obstétriciens, sages-femmes, médecins scolaires, toxicologues, biologistes, pharmaciens, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, vétérinaires, ainsi que les professionnels de la petite enfance et d’aide à domicile ;
- aux équipes de santé publique participant à l’évaluation des risques et à l’organisation des prises en charge médicales des personnes résidant sur des sites pollués ou potentiellement pollués par l’arsenic inorganique ;
- aux toxicologues analystes réalisant les analyses des milieux potentiellement pollués par l’arsenic inorganique ou des liquides biologiques ou des tissus des personnes résidant sur ces sites ;
- aux associations de résidents ou d’usagers de sites pollués par l’arsenic inorganique ;
- aux représentants des pouvoirs publics.